Microélectronique & Semiconducteurs : un pilier stratégique pour l’Europe
european economics s’appuie sur une expérience solide dans ce secteur pour guider ses clients à travers la complexité des dispositifs de financement public, et pour transformer les ambitions industrielles en projets financés et déployés.
Les semiconducteurs sont au cœur de toutes les grandes transitions contemporaines : numérique, énergétique, industrielle et sécuritaire.
Présents dans les véhicules électriques, les équipements médicaux, les satellites, les réseaux de télécommunications ou encore les systèmes de défense, ils sont devenus indispensables à la souveraineté technologique de l’Europe. Leur rareté et la concentration géographique de leur production mondiale en font un enjeu stratégique, à la fois économique et géopolitique.
Pourquoi les semiconducteurs sont-ils un secteur prioritaire pour l’Europe ?

Usine de fabrication de semi-conducteurs de Taïwan
La dépendance de l’Union européenne vis-à-vis de l’Asie et des États-Unis s’est révélée particulièrement problématique lors de la crise sanitaire et des tensions géopolitiques récentes. Ces vulnérabilités concernent aussi bien l’approvisionnement en matériaux critiques que la production de puces avancées ou “legacy”, essentielles à des industries comme l’automobile et la santé.
L’UE s’est fixé l’objectif ambitieux de doubler sa part de marché mondiale dans ce secteur pour atteindre 20 % d’ici 2030, alors qu’elle ne représente aujourd’hui qu’environ 10 %. Plusieurs analyses soulignent toutefois la difficulté d’atteindre ce cap sans un soutien public massif comparable à celui déployé aux États-Unis et en Asie (European Commission, 2022).
- Coûts industriels colossaux : la construction d’une usine de fabrication (fab) exige plusieurs milliards d’euros. Les investissements requis sont très importants et augmentent avec la performance des composants les plus avancés comme la production de wafers et le front-end manufacturing. Electronics, par exemple, a annoncé en 2021 un investissement de 17 milliards USD pour établir une usine de fabrication (fab) à Taylor, au Texas, destinée à produire des puces avancées pour l’intelligence artificielle, les réseaux 5G et les véhicules autonomes, avec le soutien de crédits d’impôt et d’exonérations fiscales locales et fédérales (Samsung, 2021; Texas Economic Development, 2022). Ce type de projets industriel de pointe ne peut se réaliser sans appui public significatif.
- Concurrence internationale exacerbée : en Chine, environ 1,75 milliard USD ont été répartis entre près de 190 entreprises en 2022, dont SMIC (282 millions USD). Par ailleurs, la Chine mobilise des fonds publics stratégiques beaucoup plus importants via le China Integrated Circuit Industry Investment Fund, doté de près de 95 milliards USD, pour soutenir des projets et entreprises clés sur plusieurs années. (SCMP, 2023). Aux États-Unis, le CHIPS and Science Act prévoit 52,7 milliards USD de soutien direct pour la fabrication et la R&D (McKinsey, 2022).
- Pénurie de talents spécialisés : selon SEMI, l’industrie mondiale des semiconducteurs pourrait manquer de plus d’un million de travailleurs qualifiés d’ici 2030, dont une part importante en Europe (SEMI, 2023).
- Contraintes réglementaires et délais d’autorisation : les projets en Europe doivent composer avec des normes environnementales plus strictes et des procédures administratives plus longues, qui allongent considérablement les délais par rapport à l’Asie ou aux États-Unis.
- Durabilité : la production de puces est fortement consommatrice en eau et en matériaux critiques. Une usine de fabrication de puces consomme en moyenne environ 38 millions de litres d’eau par jour (Weforum, 2024).
- Approvisionnement en matières premières critiques : l’industrie dépend aussi de matériaux rares comme le gallium, l’indium et le germanium, majoritairement produits en Chine (Deloitte, 2025).
Quelles réponses apportent les politiques publiques européennes ?
L’Union européenne et ses États membres ont mis en place plusieurs dispositifs structurants pour soutenir la recherche, l’innovation et l’industrialisation. Parmi eux :
- Trois IPCEI (Important Projects of Common European Interest) dédiés :
- IPCEI Microelectronics (2018): 1,9 milliard d’euros mobilisés pour 43 projets dans quatre États membres et au Royaume-Uni.
- IPCEI ME/CT (2023): 8,1 milliards d’euros pour 68 projets dans 14 États membres, visant à transformer les avancées technologiques en opportunités industrielles.
- IPCEI AST (Advanced Semiconductor Technologies, 2024): dernière initiative en date, dédiée aux technologies de rupture pour consolider l’autonomie stratégique européenne.
- European Chips Act (2022) : cadre destiné à financer des gigafactories de semiconducteurs en Europe, avec un budget total de 43 milliards d’euros, afin de renforcer la résilience de l’écosystème (European Commission, 2022).
- Critical Raw Materials Act (2023) : mesures pour sécuriser l’approvisionnement en matières premières critiques. Ce règlement vise à renforcer les capacités de l’UE tout au long de la chaîne de valeur des matières premières critiques, en augmentant la production intérieure, le traitement et le recyclage. Il établit des objectifs pour 2030 : extraire au moins 10 % des besoins annuels de l’UE, traiter au moins 40 % et recycler au moins 25 %.
Ces programmes traduisent l’engagement clair des institutions européennes à bâtir un écosystème microélectronique intégré et compétitif.
Comment european economics accompagne les acteurs de la microélectronique ?
Grâce à une expérience éprouvée dans l’accompagnement des entreprises sur l’ensemble des opportunités existantes, european economics intervient à chaque étape du développement de projets industriels et technologiques.
- Identification des financements publics adaptés,
- Structuration et préparation des projets pour répondre aux exigences des dispositifs (innovation, retombées économiques),
- Suivi des démarches administratives et réglementaires auprès des autorités européennes et nationales.
Notre équipe a déjà contribué au succès de dizaines de projets de grande ampleur dans la filière microélectronique, en sécurisant des financements publics pour plusieurs milliards d’euros au profit de nos clients.
Conclusion
La microélectronique et les semiconducteurs conditionnent la compétitivité future de l’Europe. Dans un secteur marqué par des défis technologiques, économiques et géopolitiques d’une intensité exceptionnelle, les financements publics jouent un rôle déterminant. Grâce à sa maîtrise des dispositifs européens et à son expertise sectorielle, european economics aide ses clients à transformer ces opportunités en résultats concrets.